Archive pour mars, 2013

Deisen Landscape : Woofing

Publié le 18 mars 2013, par Olivier

Je suis actuellement dans un woofing qui se trouve à 6km de Tanunda. Mais où qu’est-ce que c’est donc Tanunda ? Ca se trouve à environ 70km d’Adelaide, au coeur de la Barossa Valley. Il s’agit d’une des régions viticoles les plus connues d’Australie.

Le vignoble dans lequel je me trouve est tenu par Sabine et ne doit sa survie qu’à sa passion, sa persévérance mais aussi grâce à une armée de volontaire. Au tout début je dois l’avouer j’avais quelques doutes à venir faire du woofing dans un vignoble. Parce que normalement c’est le taff tant recherché pour se faire de l’argent. Du coup faire ça gratuitement en échange d’un toit et de la nourriture c’est un peu l’arnaque. Mais au final ça va ce n’est pas de l’escroquerie. On travaille en moyenne 4h par jour, 2h le matin et 2h en fin d’après-midi (pour éviter les grosses chaleurs). On travaille au rythme qu’on veut, il n’y a pas de pression sur la quantité. Alors que lorsqu’on fait ça en tant que job, on est payé au rendement du coup il y a intérêt à couper du raisin fissa.

Le travail est simple, cueillir le raisin (pas les tout séchés cramoisis), mais les plus beaux. Au passage on a le droit d’en manger durant la cueillette et ils sont trop bons ! Ensuite lorsque la cuve est pleine, on passe tout ça dans une machine magique qui enlève toutes les brindilles, feuilles et autre saloperie du coup il reste que les raisins. Une fois qu’on a une cuve avec tout plein de jolis raisin on ajoute de la levure et là on laisse fermenter une dizaine de jours. Puis 3 fois par jour il faut touiller avec une grosse cuillère la cuve afin que la fermentation se fasse bien par tout. Une fois que c’est ok on passe la cuve dans un pressoir et là PAF ça fait des chocapics. Ah nan c’est pas ça, là ça ressort… suspens… du vin. On met le vin dans des tonneaux en bois et on le laisse s’affiner comme ça entre 2 et 3 ans selon le cépage. Lorsque c’est ok, direction un prestataire (c’est la seule chose qu’elle délègue) qui va mettre en bouteille le vin. On récupère ensuite toutes les bouteilles qu’on doit mettre dans des cartons et étiqueter avec une jolie étiquette colorée. C’est une ancienne peintre du coup elle dessine elle-même et à la main les illustrations sur ces bouteilles et sur les cartons. Pour la vente ça passe chez un revendeur du coin. Et oui je vous vois déçu, vous ne pourrez pas boire de ce vin en France, c’est que pour le marché Australien. Pendant quelques années elle a fait de l’export aux US et ça fonctionnait assez bien mais apparemment les ricains ont mit un peu trop de pression et elle voulait garder son mode de fonctionnement actuel.

Pour le moment je suis avec un français qui est là depuis presque 2 mois, un couple d’allemand qui est là depuis 2 jours et une japonaise qui est également là depuis 2 jours. Pour la nourriture rien à redire on mange bien et pour le moment c’est le français qui nous prépare le repas. Tant mieux parce que lorsque ça va être mon tour ça sera pâte, riz ou thon ! Et si ils ont encore faim : noodles ! Pour l’hébergement le couple est dans la maison de Sabine et nous 3 on est dans une maison juste à côté à environ 2 mètres. C’est pas la confort des wagons de la Lost Patrol Camel Farm mais ça va c’est correct. Comme à chaque fois lorsque je regagne un peu de confort, je retrouve le plaisir de prendre une douche chaude ou de pouvoir dormir jusqu’à 9h/10h sans être réveillé parce que le van s’est transformé en fournaise. Mais je vous rassure on se fait très bien aux douches froides et à dormir dans un van.

Je ne vous ai pas parlé des animaux, il y a 3 chiens dont un qui ressemble plus à un loup sous stéroïde qu’à un chien. Des oiseaux partout, dehors mais dans la maison, des apprivoisés et non apprivoisés. Et puis il y a les poules, les coqs et les poussins. C’est ce que je préfère le moins. Surtout quand les coqs claironnent à partir de 5h du matin. Et puis une fois qu’ils sont partit ils ne s’arrêtent plus, ça dure toute la matinée, un vrai cauchemar. Du coup je vais investir dans des boules-quies.

En ce qui concerne Sabine c’est une femme (ah bon ?) d’une cinquantaine d’année. Elle vit seule et à vécut 10 ans en Allemagne. C’est une femme assez atypique, un peu artiste, un peu hippie. On est allés se balader le premier jour pour qu’elle me montre toute sa propriété, et pendant la conversation elle m’a demandée : est-ce que tu pourrais me dire 3 choses que tu as fait qui t’ont rendu fier dans ta vie ? Euuh j’ai buggué. Pas évident comme question non ? J’ai juste répondu que la chose dont je pourrais être fier c’est d’être venu en Australie. C’est prendre un risque même si le risque est mesuré (je suis pas non plus au Mali ou en Birmanie). Mais j’aurais pu rester dans mon confort Parisien avec un bon travail, un bon appart et tout les gens que j’aime autour de moi. Et vous, pourriez-vous lister une ou trois choses que vous avez fait qui vous ont rendu fier ?

Adelaide

Publié le 7 mars 2013, par Olivier

Adelaide (in english) ou Adélaïde (en Français) est, par sa population, la cinquième ville d’Australie mais aussi la capitale de l’état du South Australia. Et oui, c’est pas tout ça mais pendant que certains se gèlent sous la neige, nous on continue à voyager d’état en état. La carte du road trip est d’ailleurs à jour, ça commence à être bien rempli non ?

Nous sommes arrivés durant le Adelaide Fringe Festival qui est l’un des plus gros festival du Sud. Il y avait pas mal d’animation dans les rues, c’était assez plaisant. On retrouve ici des rues piétonnes et animées, tout comme à Sydney. Par contre on n’a pas retrouvé cette atmosphère à Melbourne mais nous n’y sommes peut-être pas restés assez longtemps pour nous en rendre compte.

Nous sommes montés en haut du Mont-Lofty qui est le point culminant d’Adelaide. 727 mètres de haut, c’est un peu l’Everest. On peut voir au loin le centre ville ainsi que l’océan et à l’Ouest, en plissant les yeux, on peut apercevoir Kangaroo Island.

Adelaide c’est aussi l’occasion de voir un coucher de soleil dans l’océan. Oui ça paraît bête comme ça mais sur la côte Est c’est pas trop possible et dans le Sud on à souvent qu’un petit bout de soleil qui plonge dans l’eau. Alors que là on en prend plein les mirettes. Je suis toujours autant surpris de la vitesse à laquelle le soleil se couche, c’est l’histoire de quelques minutes ! En parlant d’océan, les plages de la côte sont vraiment belles, le sable est blanc et l’eau… enfin bref je vous laisse regarder par vous même sur les photos.

Pour ce qui est des commodités, il est possible de dormir dans la zone pavillonnaire aux alentours de Glenelg. Il y a quelques parc pour se faire à manger. Pour les douches c’est un peu plus compliqué, il y a des douches à Glenelg mais pas de porte et pas mal de passage, il faut pas être trop pudique. Sinon il y a éventuellement la possibilité de passer par la plage pour se rendre au CaravanPark d’Adelaide et emprunter une douche chaude.

Adelaide ça marque aussi la fin de notre petit road trip de 1 mois avec Cynthia (snif). Elle est retournée en France parce que bon c’est pas tout ça mais il y en a qui bosse quand même. L’idéal pour moi serait maintenant de trouver du taff dans le fruitpicking mais j’ai l’impression que le fruitpicking ne veut pas de moi. La plupart des fermes ont déjà le staff requis ou bien ce n’est plus la saison. Je vais continuer à chercher un peu sinon j’irais refaire du woofing. C’est toujours une bonne expérience à prendre.

Stay tuned / Keep in touch / On reste en contact quoi !

ps1 : Petite info de dernière minute, il y a de forte chance qu’une personne me rejoigne d’ici le 20 Mars à Adelaide… Le suspens est à son comble…

ps2 : Sur la photo 14 (celle où il y a mon pouce), il y a une bête dont nous n’avons pas trouvé le nom. C’est gélatineux et en forme de U et il y en avait tout plein au bord de l’eau. Si vous arrivez à trouver le nom de cette chose bizarre et bien vous aurez toute ma gratitude !

ps3 : Je suis entrain d’ajouter des vidéos au fur à mesure alors régalez-vous : http://www.very-goz-trip.com/videos

Adelaide : Rencontre avec Flipper

Publié le 5 mars 2013, par Olivier

A seulement 10km d’Adelaide se trouve Holdfast Bay où nous avons déjà eu l’occasion d’apercevoir un dauphin en nous promenant le long de la plage. Cette baie est un repaire pour Flipper et ses camardes. Il n’en fallait pas plus pour nous décider à réserver une excursion pour aller nager avec eux.

Il est 6h du matin et nous devons rejoindre notre embarcation à 7h. Il s’agit d’un catamaran nommé « Temptation » qui mesure 58 pieds de long et 32 pieds de large (environ 18 mètres sur 10 mètres). Après avoir signé une décharge dédouanant l’équipage et la compagnie en cas d’accident ou de mort (c’est rassurant), nous hissons la grand voile et prenons cap tout droit vers l’horizon. Bon en fait ils ont plutôt mis les moteurs, c’est moins authentique mais vu qu’il n’y avait pas trop de vent on aurait pas beaucoup avancé.

L’équipage est composé d’un skipper et de 2 biologistes et nous sommes une trentaine à guetter l’horizon à la recherche d’ailerons. En parlant d’aileron, le catamaran est équipé d’un Shark Shields™. Il s’agit d’un bouclier anti-requin qui émet des impulsions électriques sur une fréquence réceptive uniquement par les requins (ça serait dommage de faire fuir les dauphins). En théorie nous sommes donc protégés des mangeurs d’hommes.

Nous enfilons nos superbes combinaisons qui ne nous boudinent pas du tout ainsi qu’un superbe masque et un tuba. Le programme est simple, lorsque l’un des 2 biologistes repère un ou un groupe de dauphins au loin il crie « swimmers ready ». A ce moment là on doit tous foncer à l’arrière du catamaran, et 4 personnes de chaque côté se préparent à se mettre à l’eau. Quand il crie « swimmers in », on a environ 30 secondes pour tous être à l’eau, sans sauter comme des gros boulets sinon ça risque d’effrayer les dauphins. Ensuite on a plus qu’à tenir une corde, se laisser tracter par le bateau et regarder sous l’eau.

Au final nous avons plongé 4 ou 5 fois, parfois juste pour voir un dauphin et souvent pour voir un groupe de 5/6 avec des bébés. On était relativement proches de la côte, à peine à 4 mètres de profondeur du coup on les voyait très bien. On s’est vraiment régalés ! La GoPro malheureusement ne rend pas aussi bien ce qu’on a vu (oui je sais j’aurais dû acheter une lentille spéciale plongée). Il y a quelques belles photos tout de même.

Retour sur la côte avec la grand voile s’il-vous-plait (le vent s’est levé). On se détend sur le ponton et on profite du soleil. La ballade aura durée environ 3h pour la modique somme de $98 par personne. Pour le reste de la journée nous profiterons de la plage de sable blanc et de l’eau turquoise. Les plages d’Adelaide sont vraiment jolies mais ceci fera l’objet d’un prochain article.

Adelaide : Cleland Wildlife Park

Publié le 1 mars 2013, par Olivier

Nous sommes arrivés sur Adelaide depuis quelques jours et profitons des plages du littoral (quand il ne pleut pas). Nous avions initialement prévu un petit trip sur Kangaroo Island mais le prix nous a fortement découragé. La solution organisée revient à environ $400 par personne pour 2 jours et 1 nuit. La solution « nous-tous-seuls-avec-le-van » revient à $400 pour la traversée en ferry. En sachant que les routes de Kangaroo Island ne sont pas toutes praticables en van… Bref on a fait l’impasse.

Histoire de passer le temps et de changer un peu de la plage, nous sommes partis pour une journée en direction du Cleland Wildlife Park. Cynthia voulait absolument sa photo avec un koala dans les bras, chose qui est rarement réalisable avec un koala sauvage (voire dangereux). Au programme de ce parc : des kangourous, des koalas, des émeus, des dingos et tout plein d’animaux typiquement australiens !

Notre première rencontre animale fut des potoroos. A première vue ça ressemble à des rats et nous ne nous sommes pas trompés puisqu’il s’agit de rat-kangourous. C’est tout mignon et on les a nourris à la main (mais pas trop parce qu’on voulait garder des graines pour les kangourous). Nous sommes ensuite passés sous un arbre qui hébergeait une trentaine de loriquets. On a essayé d’appliquer notre technique de dressage, testée et approuvée sur les Crimson Rosella (les perroquets rouges) mais sans succès cette fois-ci. En parlant d’oiseau on a croisé beaucoup d’émeus. C’est vraiment flippant cette bête là. Ca fait un bruit de tambour et ça à la même démarche qu’un raptor. J’aime pas du tout !

Etape suivante : l’enclos des kangourous. Nous passons un sas de sécurité, la grille est haute de 10 mètres, électrifiée et avec de solides barbelées. A peine entré, les kangourous nous fixent déjà de leur regard plein de vice. Nous sommes devenus leurs proies. Non en fait rien de tout ça, ils nous snobent carrément et se tapent une petite sieste à l’ombre. On s’approche d’eux, en prenant le risque de les réveiller, avec notre paquet de graine à la main. Certains ne daignent même pas se lever, d’autres préfèrent partir. Heureusement pour nous il en reste quelques uns qui ont encore un peu faim. On s’est attardés sur les bébés kangourous parce qu’ils sont trop choupinous. Ils font des calinous et des léchouilles. Même constat chez les wallabies, les bébés c’est plus marrant. D’ailleurs la galerie photo vous permettra de vous entraîner à faire la différence entre un kangourou et un wallaby. On est grand prince, en plus de vous racontez notre vie, on vous culture.

Moment phare de la journée : les koalas. Fidèles à leur habitude de gros feignant, ils sont en train de dormir sur des branches dans des positions incongrues. C’est vraiment paresseux comme animal c’est impressionnant. Cynthia aura le droit de faire sa photo avec un koala qui devait faire la moitié de son poids. Un beau bébé. La photo de ce moment d’exception, pourtant réalisée par un pro, n’est pas de toute beauté. Je la rassure en lui disant que ma photo avec mon koala à Brisbane était moche aussi. Je pense qu’ils font exprès de nous rendre moche sur les photos pour que le koala puisse paraître beau à côté. C’est la seule explication possible.

Fin de la journée chez les dingos. Un peu décevant pour ma part, après en avoir vu en « vrai » sur Fraser Island. Ici on dirait que nous sommes en face de vulgaires chiens. On apprend d’ailleurs que la plupart des dingos sont croisés avec des chiens. Ils ne restent plus beaucoup de « pur » dingo, les plus purs actuellement sont d’ailleurs sur… Fraser Island. On assiste au nourrissage des chienchiens et à un speech du ranger. Il nous apprendra par exemple qu’il existe une barrière à dingo (lien Wikipedia). En bref il s’agit d’une barrière aussi longue que la muraille de Chine qui a pour but d’empêcher les dingos du désert de s’approcher des villes. Nous avons entrevu cette barrière à Coober Pedy, mais il y avait un chemin de terre un peu trop long pour mériter un détour photo.

En conclusion c’était une journée très agréable et marrante. C’est certes toujours mieux de voir les animaux dans leurs environnements naturels mais pouvoir les nourrir et les toucher c’est quand même assez sympa. L’avantage c’est que ça ne fait pas trop zoo, il y a de grands espaces qui laissent croire à un semblant de liberté.

Nous continuons notre visite d’Adelaide et de ses alentours. Au passage, Cynthia a vu son premier dauphin aux abords de Glenelg (une des plages les plus fréquentées d’Adelaide).

Stay tuned…